Exposition numérique

Témoignages de jeunes adultes ayant un parent atteint d’un trouble mental

En 2019, neuf jeunes adultes âgé·e·s de 18 à 25 ans ayant un parent atteint d’un trouble mental (JPTM) ont accepté de témoigner de leur vécu en participant à un projet de recherche utilisant la méthode Photovoice. Celle-ci vise à échanger et à réfléchir sur un thème précis au moyen de photographies et de discussions en groupe.

Entre chaque rencontre de groupe, les jeunes ont été invité·e·s à prendre une ou plusieurs photos illustrant un thème, pour ensuite en discuter avec le groupe et les animateur·trice·s à la séance suivante. Voici les trois grandes thématiques explorées avec les jeunes :

  • la transition vers l’âge adulte lorsque l'on a un parent atteint d'un trouble mental;
  • le rôle de proche aidant;
  • les moyens entrepris pour mieux se sentir face aux défis reliés au trouble mental du parent.

L'exposition numérique suivante présente les photographies prises et partagées par ces neuf jeunes, accompagnées de leur titre et des légendes qu'ils·elles ont rédigées dans le cadre des rencontres. N'hésite pas à la partager autour de toi afin qu'elle puisse rejoindre le plus de jeunes possible!

Tu voudrais toi aussi t’essayer à un projet photo ? Découvre notre outil >>Ton vécu ressemble à quoi<<.

« La prise de photo amène une réflexion pour nous-mêmes et nous amène à comprendre des choses. »

Marianne, 21 ans

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Marcher sur des oeufs

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est de vivre avec la peur constante de casser le cœur d’une personne qui est déjà très fragile et très vulnérable, dans l’incertitude et le doute de ses réactions. Je ne sais jamais comment ma mère pourrait réagir à telle ou telle situation ou même réagir à une blague, par exemple. Marie-Pier, 21 ans

Petit dans un monde immense

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est se sentir si minuscule dans un monde immense. Je suis perdue et j’ai peur de la direction à prendre. Comment être sûre de la direction à prendre ou de ce qu’il faut faire pour surmonter les différentes étapes ? Il me faut choisir la direction vers laquelle je veux me diriger et à me laisser porter par le courant. Comme on dit : « Laisser couler l’eau dans la rivière ». Ça a éveillé en moi une espèce d’instinct de survie, « d’analyse » des gens, des situations, pour savoir comment me diriger. Joany, 24 ans

L’eau entre les doigts

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est souvent avoir l’impression qu’on n’arrive pas à aider son parent, car il garde ses distances. C’est l’impression d’avoir de l’eau qui coule entre nos doigts. MC, 25 ans

L’escalier de la vie

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental implique de s’améliorer continuellement. Si nous voulons réussir, il faut travailler fort pour pouvoir arriver au sommet de ce à quoi l’on aspire et pour pouvoir enfin s’épanouir. J’ai dû partir du bas de l’échelle (escalier) et gravir seule les escaliers (ou les étapes, les paliers) afin de me rendre en haut. J’ai dû passer au travers d’obstacles que d’autres n’ont jamais connus et travailler sans relâche, et ce, du plus loin que je me souvienne. Joany, 24 ans

Face au vent

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est parfois déstabilisant. Un peu comme un pissenlit blanc, face à un fort vent, on peut être ébranlé et déstabilisé, mais sans pour autant se déraciner. MC, 25 ans

• Certains jeunes ont souhaité conserver leur prénom, d’autres ont proposé un prénom fictif pour conserver leur anonymat •

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