L'exposition numérique présente les photographies prises et partagées par les 9 JPTM (Jeunes en transition à la vie adulte ayant un Parent atteint d’un Trouble Mental) âgés de 18 à 25 participants au projet de recherche Photovoice 16-25 ans (voir la page du projet pour la méthode). Chaque photographie est accompagnée de son titre et de sa légende qui ont été rédigés par les participants dans le cadre des ateliers Photovoice. Cette exposition vise à sensibiliser la communauté aux réalités et aux défis de devenir adulte lorsque l'on a un parent atteint d'un trouble mental ainsi qu'aux moyens que les jeunes entreprennent pour y faire face.

Trois grandes thématiques ont été explorées avec les participants : 1) la transition à la vie adulte lorsque l'on a un parent atteint d'un trouble mental, 2) le rôle de proche aidant, et 3) les moyens entrepris pour mieux se sentir face aux défis reliés au trouble mental du parent.

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Marcher sur des oeufs

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est de vivre avec la peur constante de casser le cœur d’une personne qui est déjà très fragile et très vulnérable, dans l’incertitude et le doute de ses réactions. Je ne sais jamais comment ma mère pourrait réagir à telle ou telle situation ou même réagir à une blague, par exemple. Marie-Pier, 21 ans

Petit dans un monde immense

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est se sentir si minuscule dans un monde immense. Je suis perdue et j’ai peur de la direction à prendre. Comment être sûre de la direction à prendre ou de ce qu’il faut faire pour surmonter les différentes étapes ? Il me faut choisir la direction vers laquelle je veux me diriger et à me laisser porter par le courant. Comme on dit : « Laisser couler l’eau dans la rivière ». Ça a éveillé en moi une espèce d’instinct de survie, « d’analyse » des gens, des situations, pour savoir comment me diriger. Joany, 24 ans

L’eau entre les doigts

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est souvent avoir l’impression qu’on n’arrive pas à aider son parent, car il garde ses distances. C’est l’impression d’avoir de l’eau qui coule entre nos doigts. MC, 25 ans

L’escalier de la vie

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental implique de s’améliorer continuellement. Si nous voulons réussir, il faut travailler fort pour pouvoir arriver au sommet de ce à quoi l’on aspire et pour pouvoir enfin s’épanouir. J’ai dû partir du bas de l’échelle (escalier) et gravir seule les escaliers (ou les étapes, les paliers) afin de me rendre en haut. J’ai dû passer au travers d’obstacles que d’autres n’ont jamais connus et travailler sans relâche, et ce, du plus loin que je me souvienne. Joany, 24 ans

Face au vent

Devenir adulte quand on a un parent atteint d’un trouble mental, c’est parfois déstabilisant. Un peu comme un pissenlit blanc, face à un fort vent, on peut être ébranlé et déstabilisé, mais sans pour autant se déraciner. MC, 25 ans

• Certains jeunes ont souhaité conserver leur prénom, d’autres ont proposé un prénom fictif pour conserver leur anonymat •

Contact
Aude Villatte
Chercheuse principale
aude.villatte@uqo.ca

Financement 
SSHRC-CRSH 892-2018-2024

Éthique
Étude approuvée par le Comité d'éthique de la recherche de l'UQO
Numéro de dossier : 2019-191 / 19 mars 2019