Être un proche aidant pour son parent atteint d’un trouble mental, c’est aider l’autre à s’aider et à grandir, peu importe le mal présent. Car il faut continuer à avancer dans la vie, peu importe le problème.
Coralie, 18 ans
La personne peut s’inquiéter continuellement pour des choses qui paraissent sans importance pour d’autres. L’anxiété ressentie ne disparait pas, même lorsque la situation inquiétante revient à la normale, causant ainsi une détresse importante. Lorsque les peurs deviennent excessives, persistantes et envahissantes, la personne a tendance à éviter les situations qui pourraient la confronter à ses peurs, et avoir ainsi de la difficulté à faire les choses normales de la vie quotidienne (ex. : éviter de manger en public par peur de laisser échapper un aliment et d’être ridicule dans le cas d’une phobie sociale; éviter de sortir dans la rue pour éviter de croiser un chien lorsque la personne a une phobie spécifique).
Audrey, 17 ans
Quand une personne perd contact avec la réalité, elle peut voir ou entendre des choses qui ne sont pas vraiment présentes (hallucinations) ou avoir des idées qui ne sont pas partagées par d’autres personnes (délires). Par exemple, elle peut croire que quelqu’un essaie de la blesser ou d’attaquer une personne de son entourage. Cela peut être vraiment effrayant pour les personnes atteintes comme pour leurs proches, surtout s’ils ne savent pas qu’il s’agit d’un trouble mental.
La schizophrénie est une des principales formes de troubles psychotiques. La personne atteinte a de la difficulté à fonctionner au quotidien, en raison du fait que ses pensées, ses émotions et ses comportements sont affectés par une perte de contact avec la réalité.
Alexis, 17 ans
Même si la personne sait le plus souvent que ces obsessions sont exagérées, elle est incapable de ne pas y penser. Elle sent les actions compulsives qu’elle pose pour chasser de son esprit ses obsessions peuvent parfois avoir un lien clair avec le thème des obsessions (ex. : vérifier à répétition que la porte est bien fermée, se laver plusieurs fois les mains lorsque la personne présente des obsessions de contamination) et parfois non (ex. : ouvrir et fermer la lumière sept fois de suite dès que la personne craint que ses proches aient un cancer).
De plus, la personne pense souvent qu’une chose horrible pourrait arriver si elle ne fait pas ses rituels (ex. : que leurs proches développent réellement un cancer). Elle vit donc énormément de détresse psychologique due à ses obsessions et ses compulsions qui lui font perdre du temps chaque jour et, qui peuvent nuire à ses activités quotidiennes.
Jennifer, 13 ans
Ce trouble peut se développer chez une personne qui a vécu un événement traumatisant (ex. : un accident de la route, une catastrophe naturelle, une agression physique ou sexuelle). Le traumatisme vécu dans ces situations revient souvent à la mémoire via des retours en arrière et des cauchemars. Ces symptômes affectent significativement la vie quotidienne de la personne.
Alex, 15 ans
La personne peut délibérément choisir de limiter sa consommation de nourriture (anorexie mentale). Une autre peut manger une grande quantité de nourriture en peu de temps et se faire ensuite vomir, prendre des laxatifs ou faire beaucoup de sport pour compenser (boulimie) ou trop manger la plupart du temps sans adopter ensuite de comportements compensatoires (hyperphagie boulimique). Ces personnes peuvent faire beaucoup d’efforts pour cacher leur trouble et peuvent être constamment au régime, trouver des excuses pour ne pas manger, éviter les situations sociales qui impliquent un repas ou s’entraîner de façon excessive, par exemple. Elles peuvent passer beaucoup de temps à s’inquiéter à propos de leur image corporelle et se sentir déprimées, anxieuses ou irritables.
Kim, 12 ans
Il existe différents types de troubles de la personnalité (ex.: antisociale, schizoïde, narcissique, limite), qui se distinguent par les traits de personnalité dominants. Par exemple, une personne qui présente un trouble de la personnalité limite a souvent de la difficulté à gérer ses émotions et à entretenir des relations satisfaisantes avec les autres. Elle peut vivre des changements d’humeur importants, ressentir une peur intense de perdre ses proches et rechercher une réassurance constante. Elle peut avoir des accès de colère soudains, chercher à se faire du mal, se sentir effrayée et avoir l’impression de « perdre le contrôle ». C’est un peu comme vivre une vie en « montagnes russes », mais sans le côté amusant. Les comportements de la personne ne sont souvent pas compris et sont généralement causés par un grand sentiment de peur, de solitude et de désespoir.
Marie-Ève, 15 ans
La personne a souvent peu d’énergie pour faire ce qu’elle a à faire – parfois même pour sortir de son lit ou manger. Elle peut dormir toute la journée et ne plus avoir d’intérêt pour les choses qu’elle aimait auparavant. Elle peut aussi se sentir stressée, irritable ou pleurer sans raison évidente. Plus spécifiquement pour les mères, elles peuvent parfois se sentir déprimées après avoir eu un enfant (c’est ce que l’on appelle une « dépression du postpartum ») et peuvent alors avoir de la difficulté à prendre soin de leur bébé et de leurs autres enfants.
Ben, 13 ans
Dans ces moments-là, la personne peut avoir de la difficulté à dormir, faire des achats très dispendieux, cuisiner, nettoyer de façon intense ou parler sans arrêt, par exemple. Elle peut aussi se sentir anxieuse et avoir de la difficulté à se concentrer.
James, 14 ans