Notre mission

Fondé en 2019 par les professeures Aude Villatte et Geneviève Piché, au Département de psychoéducation et de psychologie de l'Université du Québec en Outaouais, le Laboratoire de recherche et d’actions pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale et leurs proches (LaPProche) est voué à la recherche fondamentale et appliquée à propos des enjeux familiaux associés aux troubles mentaux. Plus précisément, les travaux menés par l’équipe du LaPProche se penchent sur la situation des jeunes de 0 à 25 ans qui ont un parent atteint d’un trouble mental.

Ces travaux s’organisent autour de deux axes principaux.

AXE 1 - AVANCEMENT DES CONNAISSANCES
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Cet axe vise à approfondir les connaissances sur l'ampleur de cette problématique familiale au Québec (c'est-à-dire, à préciser la proportion de familles comptant un parent atteint d'un trouble mental, le profil des familles, etc.) ainsi qu'à mieux connaître et comprendre les besoins des jeunes ayant un parent atteint d'un trouble mental, en explorant :

  • leur vécu,
  • les défis qu’ils rencontrent,
  • les stratégies qu’ils mettent en place pour faire face à ces défis et,

EXEMPLE DE PROJET EN COURS
- Photovoice 16-25 ans

AXE 2 - DÉVELOPPEMENT ET ÉVALUATION
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Cet axe vise à :

  • développer des stratégies et des programmes de prévention et d’intervention efficaces s’adressant aux jeunes ayant un parent atteint d’un trouble mental, et
  • évaluer l'implantation et l’efficacité de ces stratégies et programmes.

EXEMPLE DE PROJETS EN COURS
- FAMILLE+
- Plateforme web 0-25 ans
- Photovoice 16-25 ans

Entre 12 % et 37 % des jeunes vivraient avec un parent atteint d'un trouble mental (Van Loon et al., 2015). Ces jeunes sont plus à risque de vivre des difficultés sociales, émotionnelles et scolaires et de développer à leur tour un trouble mental (Apter et al., 2017). Si le soutien à apporter à ces jeunes, de l’enfance à l’entrée dans l’âge adulte, constitue désormais une priorité gouvernementale au Québec et au Canada (MSSS, 2015a, b), il n’existe que peu d’études sur cette clientèle et d’outils d’intervention québécois (Piché et al., sous presse).

Il apparaît donc nécessaire, aujourd’hui, de poursuivre les recherches pour vérifier dans quelle mesure les résultats d’études empiriques et les stratégies de prévention et d’intervention identifiés à l’étranger s’avèrent valides ici.

Nos approches

Participative

Nous faisons de la recherche AVEC les jeunes plutôt que SUR les jeunes. Nous reconnaissons leur expertise (expérientielle), complémentaire à celle des professionnels, étudiants et chercheurs impliqués dans les projets. Les jeunes contribuent à chacune des étapes de nos projets de recherche, depuis la précision de nos questions de recherche jusqu’à la diffusion des résultats. En utilisant des méthodes telles que Photovoice, nous visons à faire entendre la voix de ces jeunes à différents publics (politiciens, décideurs, grand public) tout en bénéficiant directement à nos participants.

En partenariat

Nous visons à rassembler les chercheurs au Québec, au Canada et à l’international, les professionnels et les experts du champ de la santé mentale.
Voici quelques exemples de partenaires avec lesquels nous collaborons :

  • Réseau Avant de Craquer
  • Réseau de recherche en santé des populations du Québec, axe Santé mentale des populations
  • Prato Research Collaborative - International Research Collaborative for Change in Parent & Child Mental Health 
  • Institut National de Santé Publique

Développementale

Nous nous appuyons sur le modèle théorique d’Hosman (2019) qui invite à reconnaître :

  • les forces dont font preuve les jeunes et leurs parents, plutôt que de ne considérer que leurs difficultés;
  • la spécificité de chaque période développementale en explorant les défis particuliers qui peuvent se poser à l’enfance, à l’adolescence et au cours de la transition vers l’âge adulte et en adaptant les techniques de collecte de données aux caractéristiques développementales des participants;
  • la diversité des facteurs (individuels, familiaux, sociaux/contextuels) et la complexité des mécanismes impliqués dans l’adaptation psychosociale de ces jeunes (p. ex., effets de cumul des facteurs de risque, effets transactionnels, etc.).

 

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RÉFÉRENCES 

Apter, G., Bobin, A., Genet, M. C., Gratier, M., & Devouche, E. (2017). Update on mental health of infants and children of parents affected with mental health issues. Current psychiatry reports, 19(10), 72.

Hosman. C. M. (2019, 14-16 mai). Opportunities to support families with parental problems prevent transmission of parental problems to next generations improving lives and future of the children and young carers. [communication orale]. 'It takes a Village' international conference on Families experiencing substance use, mental or physical health problems. Oslo, Norvège.

Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (2015, a). Plan d’action en santé mentale 2015-2020: Faire ensemble et autrement. (Publication n° 17-914-17W). Repéré à http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2015/15-914-04W.pdf

Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (2015, b). Programme national de santé publique 2015-2025. (Publication n°15-216-01W). Repéré à http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2015/15-216-01W.pdf

Piché, G., Villatte, A. & Habib, R. (accepté). Interventions préventives ciblant les enfants, adolescents et jeunes adultes vivant avec un parent ayant un trouble mental : recension des meilleures pratiques et recommandations. Dans G. Piché, S. Bourque, & A., Villatte (Eds.), Parentalité et troubles mentaux. Québec : Presses de l’Université du Québec. 

Van Loon, L. M. A., Van De Ven, M. O. M., Van Doesum, K. T. M., Hosman, C. M. H., & Witteman, C. L. M. (2015). Factors promoting mental health of adolescents who have a parent with mental illness: A longitudinal study. Child & youth care forum, 44, 777-799.